Romagnieu a plus de 1000 ans d’histoire à vous raconter…
Notre région fut habitée dès les temps les plus reculés : des armes, des monnaies, des poteries celtes et gallo-romaines vestiges de ce passé sont rassemblées au musée d’Aoste. Romagnieu a une origine antique certaine : son nom vient de « Romagnacum » qui se traduit par le « domaine d’un homme latin Romanius ou Romanus ».
L’ancienne voie romaine qui reliait Chambéry à Vienne passait par Aiguebelette, Romagnieu, Aoste… A cette époque, l’ancien Dauphiné est habité par les Allobroges entre le Rhône et l’Isère (capitale Vienne).
Après l’effondrement de l’Empire Romain, la région change souvent de maître : elle fait partie successivement du Royaume des Burgondes en 408 puis de celui des Francs (VIe siècle) ; intégrée au Royaume de Provence puis de Bourgogne, elle devient vassale du Saint-Empire Germanique pendant 3 siècles.
Au Moyen-Age, Romagnieu dépend d’abord de l’Archevêché de Vienne puis du diocèse de Belley comme en témoigne l’histoire de l’église d’Avaux.
Au XIVe siècle, les documents font état d’un château fort à proximité de la voie romaine, sur un promontoire qui domine le Guiers.
En 1349, le Dauphiné est vendu à la France mais jusqu’en 1377, la terre de Romagnieu reste savoyarde. La terre noble appartient à la famille de Rivoire dont on remarque encore la présence d’une tour du château qui se dresse à quelques encablures de l’autoroute A43. Le seigneur de Romagnieu avait droit de justice ; ce droit a été supprimé à la Révolution.
C’est durant ces périodes tourmentées que la rivière Guiers se nourrit de nombreuses batailles opposant les Dauphinois aux Comtes de Savoie, jusqu’à ce qu’une digue dite des Autrichiens soit érigée mais cette digue ne signifia pas pour autant la fin des querelles ancestrales qu’un lopin de terre, si précieux fût-il, continua d’envenimer.
Les divagations du Guiers alimentent de fréquents incidents entre les habitants des deux rives et constituent une source de soucis pour le Dauphiné, province française et la Savoie, partie intégrante des Etats de Piémont-Sardaigne sur lesquels régnait Charles-Emmanuel III.
Plus tard, en 1755, lors de l’arrivée de Mandrin au château de Rochefort, les investigations du colonel de La Morlière le conduisent avec ses gâpians au Gué d’Avaux…
Mais vous en saurez plus en lisant le remarquable livre « Mémoire du village de Romagnieu » écrit à plusieurs mains par l’association du même nom et dont sont tirées les informations retranscrites sur ce site Internet. Vous pourrez aussi vous rendre dans les communes voisines : Aoste avec son musée gallo-romain et Saint Genix sur Guiers à la découverte du Repaire de Mandrin.